Le Développement Intégré
L’Écologie en milieu urbain
Dès que l’on parle d’écologie, j’entends quelques-uns qui arrivent avec leurs solutions toutes faites : « Il faut planter des arbres », disent-ils. C’est de la même manière que l’on s’est retrouvé avec six cités dans notre circonscription. Il fallait faire des logements et comme il y avait de l’espace chez nous, ils ont fait un premier lot de cités-dortoirs. Et ensuite, ils ont planté six autres lots. Résultat : nous avons une des plus grandes concentrations de cités-dortoirs dans l’île.
Il ne s’agit pas seulement de planter des arbres. Il importe de repenser les résidences collectives pour qu’elles ne soient plus des Cités-Dortoirs. Il faut que nos zones résidentielles aient des promenades, des écrans de verdure contre le bruit, des espaces de convivialité où les gens peuvent faire des activités ensemble, en plein air ou en salle. Il faut que la culture vienne à eux ; il faut que l’on puisse s’éduquer aux choses que l’école ne sait pas enseigner. C’est cela l’écologie en milieu urbain ; il faut que l’être humain puisse s’épanouir et se développer dans son environnement. Or, en faisant pousser les appartements NHDC sans discernement, on a privé une multitude de tout un environnement.
On a déshumanisé plusieurs quarties a Maurice . Et ce n’est pas en allant planter des arbres comme des abrutis qu’on va leur rendre leur humanité. Il y a tout un programme de réhabilitation qui doit être entrepris pour l’être humain et la nature.
Comment introduire l’agriculture dans une zone urbanisée où la terre est devenue rare et chère ? Voilà encore un défi à relever. Car, il faut que nos jeunes puissent en faire des débouchés pour demain ; il leur faut monter des coopératives fermières et agricoles et, pour d’autres, trouver des espaces pour les métiers et les services essentiels.
L’Inclusion sociale
Qui fait quoi ? Pour qui ? Avec Quoi ? On ne sait pas réfléchir de manière systémique.
Il ne s’agit pas seulement de donner de la méthadone à des toxicomanes, par exemple.
Il faut un plan d’inclusion sociale pour un vrai programme thérapeutique. Voilà ceux qui peuvent être intégrés dans un programme d’emplois-verts : réhabiliter les terrains vagues qu’ils squattaient, participer à la création des promenades et des jardins, s’occuper des chiens errants en songeant qu’il faut créer des abris, des centres d’apprentissage pour les propriétaires d’animaux. Pour cela, il faut que différents ministères apprennent à travailler ensemble plutôt que de continuer à multiplier stupidement des actions inutiles chacun de leur côté.